
Face à l’Ange de l’Annonciation, Marie est dans l’accueil actif. À aucun moment elle ne met en cause les motifs de l’action de Dieu ou sa finalité, mais elle n’hésite pas à interroger sur les modalités concrètes de cette œuvre divine qui doit se réaliser en elle et par elle.
Si Marie est l’instrument de la grâce divine, ce n’est pas à la manière dont le marteau inerte est saisi par le forgeron et n’apporte qu’une collaboration passive à l’œuvre réalisée. Le « oui » de Marie l’engage personnellement, avec toutes les ressources de son intelligence, de sa sensibilité. D’ailleurs, elle se qualifie de « servante du Seigneur », ce qui implique une participation active à ce dessein qui la dépasse.